lundi 8 septembre 2014

E. Macron, les entreprises françaises croulent sous les charges, les impôts et les réglementations !

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L’engouement médiatique à l’occasion de la nomination d’Emmanuel Macron au poste de ministre de l’Economie a de quoi surprendre. « Voici enfin quelqu’un du privé, du monde de la banque », a-t-on dit. Même s’il est passé par la banque Rothschild, E. Macron est d’abord énarque et ancien inspecteur des finances. Il n’a jamais vraiment connu l’entreprise privée. D’ailleurs, plusieurs exemples anciens devraient nous servir de leçon : Francis Mer, Thierry Breton ou bien Christine Lagarde venaient du privé et sont déjà passés par ce poste sans pour autant réformer le pays ou soulager le
monde de l’entreprise. Mais accordons du temps au nouveau ministre et attendons même si le temps presse.

Néanmoins, les dernières déclarations lors de l’interview accordée, mardi 2 juillet, à Ouest France, n’augure rien de bon. "Le gouvernement a montré son engagement à travers le CICE, le pacte de responsabilité et de solidarité. J’attends qu’il en soit de même pour les entreprises", a lancé Emmanuel Macron. Non, M. le Ministre, les entreprises, malgré le pacte de responsabilité, étouffent sous les impôts et les charges.
Taux moyen de l’IS :
Europe (28) -> 22.9%
France -> 36 %
L’Impôt sur les sociétés a baissé ces dernières années dans de nombreux pays, de 24.5 % à 20 % en Finlande, de 23 à 21 % au Royaume Uni, de 23 à 22 % en Slovaquie et même de 25 à 24.5 % au Danemark et de 26 à 22 % en Suède (on est passé d’un taux moyen européen de 35 % en 1995 à 22.9 % en 2014), tandis que la France bat des records...de hausse. Le taux d’IS varie de 10 % en Bulgarie à plus de 36 % en France, 14 points de plus que la moyenne des 28 pays membres. L’impôt sur les sociétés atteint même 38% pour les grandes entreprises, encore augmenté d’une taxe de 3% sur les dividendes.

France vs Allemagne : Différences de charges sur les entreprises

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Cotisations patronales sur salaires hors allègements Fillon (CdC 2011 ; en % salaire brut)
Non compris : formation (1,6%), logement (0,55%), versement transports ( 6 Md€), C3S (5,5Md€) inexistants en Allemagne.
Impôts sur entreprises inexistants en Allemagne : taxe sur salaires, taxe d’apprentissage, taxe professionnelle (CFE et CVAE).

A cause des charges et de la pression fiscale, il existe selon les données Eurostat (en 2012) 27 points de différence entre les marges (28 %) réalisées par les entreprises françaises, par rapport aux entreprises irlandaises, ou norvégiennes (55 %)). C’est aussi 13 points de moins qu’en Allemagne, et 10 points de moins que la moyenne dans la zone euro ! Le tableau ci-dessus montre très bien les différences entre ce que payent en charges les entreprises françaises par rapport aux entreprises allemandes. C’est 20 points de plus en France ! Sans compter le fait qu’il n’y pas de Code du travail en Allemagne alors qu’en France, celui-ci compte plus de 3 600 pages !
Attendre des engagements de la part des entreprises est tout à fait normal. Mais après leur avoir donné de l’air et la liberté d’investir. La balle est dans votre camp, monsieur le Ministre.

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