vendredi 19 septembre 2014

La rigueur protège-t-elle de l’austérité ?

Radio - La rigueur protège-t-elle de l’austérité ?

par Cécile Philippe
jeudi 18 septembre 2014.
Discussion diffusée le 16 septembre 2014 dans le cadre de l’émission Du Grain à moudre, sur les ondes de France Culture.
rien
imprimer l'article Texte plus grandTaile texte initiale Texte plus petit
La dramatisation autour du vote de confiance à l’Assemblée nationale aura sans doute été excessive. Le gouvernement Valls est plus solide et plus stable qu’on ne croit. Celui-ci n’a pas vacillé à l’issue du discours de politique générale. La majorité reste… majoritaire.
En revanche, c’est bien à un numéro d’équilibriste que s’est une nouvelle fois livré le premier ministre pour justifier les orientations de sa politique économique. La France fera comme promis 50 milliards d’économies d’ici 2017 tout en baissant la pression fiscale l’an prochain pour 6 millions de ménages. Elle ne demandera aucune « facilité » à Bruxelles pour son déficit budgétaire, mais utilisera « toutes les flexibilités du Pacte de stabilité et de croissance ».
Du sérieux budgétaire dans la souplesse : voilà plus ou moins la ligne de crête sur laquelle le chef du gouvernement essaie de se maintenir.
Comment qualifier cette politique ? En l’absence de réformes structurelles de fond, et de baisses des salaires, peut-on déjà parler d’austérité ou bien ce terme doit-il être réservé à d’autres pays, ceux du sud de l’Europe, soumis à des mesures bien plus radicales ? Et si ce n’est pas de l’austérité, est-ce de la rigueur, bien que ce mot semble avoir été banni du vocabulaire de la gauche depuis le tournant du même nom, il y a 30 ans.
En mars 2013, tout juste nommé ministre du Budget, Bernard Cazeneuve proposait ce distingo : « si l’austérité est une faute, la rigueur est une vertu »
« La rigueur nous protège-t-elle de l’austérité ? » C’est notre du sujet du jour.
Invités : 
Alexandre Delaigue, professeur d’économie à l’université Lille 1 
Dany Lang, maître de conférences en économie à l’Université Paris 13, membre des Économistes atterrés (sur la photo) 
Cécile Philippe, directrice générale de l’Institut économique Molinari (sur la photo)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire