lundi 22 septembre 2014

Nicolas Sarkozy refuse toujours de dire clairement s’il abolira la dénaturation du mariage

Ecrit le 22 sept 2014 à 0:03 par Eric Martin dans Poing de vue
 
Nicolas Sarkozy refuse toujours de dire clairement s'il abolira la dénaturation du mariageInterrogé dimanche dans le JT de 20h sur France 2 sur la question de la dénaturation du mariage, l’ancien chef d’Etat, probable candidat de l’UMP (sans doute rebaptisée d’ici-là) à l’élection présidentielle, a d’abord déclaré :
« On a humilié la famille, on a humilié tout un tas de braves gens qui n’avaient jamais eu l’idée de descendre dans la rue, qui se sont sentis blessés parce qu’on touchait à ce qu’ils croyaient le plus profondément, leur amour pour la famille. On les a humiliés, ils se sont radicalisés. Beau résultat pour un président qui prétendait rassembler la France. Il l’a divisée, il a monté les uns contre les autres, comme jamais ».
C’est maladroitement formulé et on aurait préféré entendre « nous » plutôt qu’ « ils » mais passe
encore, même si Nicolas Sarkozy ne réagit pas sur le fond, un peu comme si le seul tort d’Hollande était la méthode et de n’avoir pas pris de gants avec ces Français attardés qui aiment la famille. La suite est beaucoup plus inquiétante :
« Je n’utiliserai pas les familles contre les homosexuels, comme on a utilisé les homosexuels contre les familles. C’est une honte. (…) Nous regarderons les choses très précisément et, croyez-moi, le manque de courage c’est pas là où j’ai le plus changé ».
Bref, Nicolas Sarkozy ne défera pas la loi Taubira comme François Hollande a fait la loi Taubira. Tout au plus la remaquillera-t-il, comme le traité constitutionnel l’avait été en traité de Lisbonne en 2008 avec le soutien de toute la classe politique, de droite comme de gauche, au mépris du résultat du référendum de 2005. A ce propos, la suite est hallucinante :
« La grande question n’est pas tant de promettre que de tenir. Il est venu le temps de réintroduire régulièrement le référendum dans nos institutions. Le référendum, c’est la clef. »
Rien qu’avec cette phrase, Nicolas Sarkozy montre qu’il nous prend pour des imbéciles.
Résumons la situation :
Nicolas Sarkozy, qui a menti sur la question du traité constitutionnel en 2007, ne prend ici même plus la peine de nous mentir, il ne promet rien mais attend notre vote à tous, sans exception. Et devinez ce que « nous » allons faire, dégoûtés que nous sommes de François Hollande ?
Reste plus qu’à espérer une candidature d’Alain Juppé concurrente de celle de Nicolas Sarkozy (il ne reste à ces deux ambitieux que 2017 pour espérer devenir ou redevenir Président puis Président le plus détesté de la Ve République, devant Hollande, ils sont donc capables d’y aller tous les deux…) et un second tour Marine Le Pen VS François Hollande, avec le résultat que l’on connaît déjà

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