TÉMOIGNAGES - La FNSEA a programmé ce mardi matin des barrages filtrants en Seine-et-Marne pour protester contre l'écotaxe. Les producteurs assurent qu'elle va faire augmenter les prix.
Une taxe répercutée sur les prix, assurent les producteurs
Chez Benjamin et Bastian, producteurs de tomates en Seine-et-Marne, la mesure est mal accueillie. Leur belle Cœur de bœuf risque, selon eux, de devenir un produit de luxe. "La ménagère payera plus cher, 50 ou 60 centimes de plus son kilo de tomates françaises", assure Benjamin. "Alors qu'une tomate belge ou marocaine n'aura pas cette taxe-là."Pourtant les tomates ne font que quelques dizaines de kilomètres avant d'être vendues. Bastian, le père de Benjamin, dénonce un acharnement contre les producteurs franciliens. "Il y a cinq portiques (les points de contrôle, ndlr) pour aller à Rungis", explique-t-il. "Un aller-retour Chailly-Rungis [coûtera] 15 euros et il faut savoir qu'on est à 40 kilomètres de Rungis."
Du producteurs au consommateur, l'écotaxe va concerner toute la chaîne de production. Bastian parle d'un nouvel impôt masqué : "Tous nos achats - les plants, le terreau... - sont transportés par la route, le transporteur lui en bas de facture nous mettra une ligne écotaxe." Père et fils ont fait leurs comptes. L'écotaxe leur coûtera 20.000 euros par an : le prix d'un nouveau salarié dans l'entreprise assurent-ils.
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