Si la dénonciation par Marine Le Pen de l’UMPS porte tant, c’est bien parce que l'UMP et le PS mènent des politiques très semblables. L’Etat UMPS est au service d’une classe de hauts fonctionnaires, décourage les entrepreneurs et maintient une grande partie de la population dans l’assistanat. Au cœur du système, les énarques détiennent la réalité du pouvoir.
Beaucoup de Français, dont je fais partie, en ont assez. Le drame, c'est que le seul parti qui semble s'opposer à l’établissement, le Front National, est encore plus étatiste que ceux dont il veut prendre la place. Désolé de ne pas mentionner l’UDIModem, la réunion des deux formations centristes n’ayant d’autre but que de grappiller quelques postes dans le système sans rien y changer.
Sous l'impulsion de Marine Le Pen, le FN, qui était déjà plus crédible que l'UMP sur la lutte contre l'immigration, est devenu plus convaincant que le PS sur le protectionnisme et la démagogie «sociale».
Il faut appeler un chat un chat : la stratégie frontiste, inspirée de celle des partis fascistes des années trente, est littéralement National-Socialiste. Elle surfe sur des thèmes de gauche, et en même temps sur des thèmes nationalistes. Notons aussi que comme ses prédécesseurs d'avant-guerre, Marine Le Pen est la plus virulente pour pourfendre le libéralisme, qui n’est plus seulement «juif» et «apatride», mais «ultra» et «mondialiste». Avec l’aggravation de la crise, l’absence de réformes, la corruption et la propagande anti-libérale des médias subventionnés, sa stratégie fonctionne parfaitement.
Le FN offre aux électeurs un cocktail détonant, qui permet la réunion d’un électorat socialiste et ultra-conservateur.
Quid de l'UMP? Divisée, sans programme, elle hésite entre une ligne proche de celle du FN et un discours un petit peu plus libéral, tel celui tenu récemment par François Fillon. Mais Nicolas Sarkozy est bien meilleur dans la démagogie et mieux organisé. La prochaine présidentielle opposera sans doute Nicolas Sarkozy et Marine Le Pen.
Un grand concours de nationalisme et d'étatisme exacerbés s'annonce. La question de l'indispensable maîtrise de l'immigration sera au premier plan, c'est la seule bonne nouvelle. Pour le reste, on peut craindre une nouvelle aggravation du tout-Etat, ce qui ne risque pas de remettre l'économie et la société en état de marche.
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