vendredi 4 octobre 2013

Horaires de travail : en France on interdit, en Allemagne et en Suède on libéralise

Par l'IREF

Horaires de travail : en France on interdit, en Allemagne et en Suède on libéralise
Et en France il y a du chômage, alors qu’il y en a moins ailleurs. Mais ailleurs, il n’y a pas le Code du Travail, ni les syndicats, ni les magistrats, et tout le monde est satisfait de la liberté du travail, disent les correspondants européens de l’IREF.

Les affaires Sephora, Leroy Merlin, Castorama et Monoprix viennent de montrer, une fois de plus, les ravages causés aux travailleurs par les syndicats français, et la CGT par priorité. Nul n’ignore que la France traîne comme un boulet un Code du travail moyenâgeux, que des juges (notamment prudhommaux) appliquent sans ménagement.
Pour des étrangers, il peut paraître saugrenu qu’une Cour d’Appel soit amenée à
décider si un magasin doit ouvrir ses portes ou non ou encore si une entreprise est en faillite ou non . En France, les magistrats – dont l’ignorance du monde économique et entrepreneurial semble aussi importante que celle des syndicats – ont le pouvoir de fermer ou non une entreprise et d’obliger son patron de dédommager les employés comme si un chef d’entreprise était toujours coupable de la faillite de sa société.
Dans la plupart des autres pays, les choses ne se passent pas ainsi. Les correspondants de l’IREF à l’étranger nous ont éclairés sur la situation dans leurs propres pays. En Allemagne – où il n’y a pas de Code du travail ! – les Parlements de chaque Länder décident des éventuelles restrictions concernant l’ouverture des magasins le dimanche ou en nocturne. Dans 12 Länder sur 16, la loi permet d’ouvrir 24h sur 24h en semaine. Et dans 8 Länder, cet horaire peut se prolonger pour le samedi et le dimanche. Ni les syndicats, ni les juges n’ont leur mot à dire concernant le fonctionnement des commerces ou bien des entreprises.
La situation en Suède, jadis pays de l’Etat Providence, est encore plus claire : on y a complètement libéralisé le secteur des commerces depuis longtemps déjà. En 1972, la Suède a libéré entièrement les heures d’ouverture, une mesure assez exceptionnelle en Europe à cette époque. En 1975, une commission parlementaire s’est prononcée pour la réglementation (hormis le Parti libéral et le Parti modéré) mais la proposition ne fut jamais mise en oeuvre, même si le dossier est resté sur l’agenda jusqu’en 1991. Le syndicat des travailleurs du commerce a maintenu ses revendications jusqu’à la fin des années 1990, mais se contente désormais de s’opposer seulement à l’ouverture la nuit, étant donné que bon nombre d’employés sont favorables – comme en France - au travail le soir et le weekend à cause de la rémunération supplémentaire.
Le paradoxe c’est que, vu la situation de l’emploi dans notre pays (taux de chômage à 10.9 %) par rapport à la Suède (7.8 %) et à l’Allemagne (5.5 %), c’est bien en France que le monde du commerce devrait être le plus libre. Mais nous avons le Code du travail, les syndicats et les magistrats : les meilleurs amis du chômage.

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