C’est le comble de l’absurde : chaque fois que le gouvernement s’est exprimé sur le plan social dévoilé par Alcatel, la valeur de l’entreprise a baissé. Chaque fois qu’il a promis de faire revenir la société sur ses annonces, chaque fois qu’il a nourri l’incertitude pesant sur la faisabilité du plan d’économies, le cours de bourse d’Alcatel a reculé. Et donc sa capacité à absorber les chocs, sa solidité face aux autres géants du secteur, ses concurrents. De François Hollande à Arnaud Montebourg, en passant par Jean-Marc Ayrault, tous ont donc un peu plus fragilisé cette entreprise malade.
Ce ne serait pas moins noble, et nettement plus efficace : on l’a bien vu dans les affaires Peugeot ou Arcelor-Mittal, les objurgations ministérielles ne pèsent finalement pas grand chose. Les paroles passent, la réalité économique reste.
En réalité, c’est toute la relation entre le monde politique et celui de l’entreprise qu’il faudra revoir, si nous voulons retrouver un jour le chemin d’une forte croissance : à l’entreprise la création de richesses et d’emplois ; au politique la charge d’assurer un environnement économique, fiscal, juridique et social stable pour démultiplier les performances des entreprises et en redistribuer les fruits.
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