Le Royaume-Uni jouit d'une réussite insolente sur le plan économique et sur l'amélioration de leurs chiffres du chômage. Le pays, pourtant touché par la crise, a su prendre une voie particulière pour résoudre ses problèmes, avec un succès qui ne se dément pas.
George Osborne, actuel chancelier de l’Echiquier n’en espérait peut être pas tant. A un an des élections générales prévues en mai 2015, les performances du ministre des Finances britannique sont acclamées. C’est ainsi que le 5 mai dernier, l’OCDE révisait ses prévisions économiques pour le Royaume-Uni, en rehaussant son anticipation de croissance de 2,4 à 3,2% pour cette année 2014. Soit le taux le plus élevé des pays du G7.
L’organisme de prévision indépendant Markit en remettait une couche le même jour. Selon Markit et son chef économiste, Chris Williamson, les entreprises du Royaume-Uni embauchent actuellement sur un rythme de 100 000 personnes par mois. Soit 1,2 million d’emplois créés en 2014, ce qui permettra au pays de franchir son record absolu
en nombre d’emplois : 31,5 millions. Le 15 mai, l’Office national de statistiques publiait les chiffres du chômage britannique encore une fois en baisse à 6,8% de la population active.
La comparaison avec la France est ici stupéfiante; l’année 2013 avait en effet permis au Royaume de créer 485 000 emplois alors que la France devait se contenter de regarder le nombre de chômeurs augmenter de 450 000 personnes depuis l’entrée en fonction de François Hollande.
La stratégie déployée par le couple David Cameron et George Osborne n’a pourtant rien d’ésotérique. Mais quelle stratégie justement ? Le premier point est que le niveau de dépenses publiques est à la baisse au sein du royaume et devrait atteindre un niveau légèrement inférieur à 40% du PIB d’ici 2017, alors qu’il était proche de 47% en 2010. La réduction du nombre de fonctionnaires en est la mesure la plus emblématique. La mise en place d’un plafond de prestations sociales à 500 £ par semaine en est une autre, réforme soutenue par la fusion des différents régimes de paiements. La ligne de l’austérité semble bien être de mise, et pourtant il n’en est rien.
Car les déficits publics atteignent encore un niveau élevé dans le pays : 6,6% du PIB pour cette année et sont attendus à 5,5% pour l’année suivante. Une stratégie qui pourrait être considérée comme irresponsable, mais malgré un niveau de dette élevé à 90% du PIB, le pays n’a aucun mal à se financer sur les marchés. Son taux d’emprunt reste faible, à 2,69%. Un taux supérieur à la France, qui emprunte de son côté à moins de 2%, mais qui est à mettre en relation avec le différentiel de croissance des deux pays : 3,2% en 2014 pour l’un, contre 0,9% pour le second.
La différence de méthode est ici essentielle avec la France. La réduction des déficits a bien lieu, mais le gouvernement ne veut en aucun cas y parvenir par la hausse d’impôts. Une stratégie qui fait la part belle à l’incitation à la croissance, qui seule permettra de lutter efficacement contre les déficits. Ainsi, le poids de la fiscalité représente un total de 36% du PIB au Royaume-Uni, soit un différentiel de 11 points avec la France qui bat record sur record de ce côté avec 47% de prélèvements par rapport au PIB.
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