Reporté par Jacques Ernwein
Depuis quelques années, il me semble que l’on entend et
que l’on voit de plus en plus sur les différents médias : « c’est
gratuit ». La valse des cabinets Valls fait maintenant apparaître un jeune
ministre, malgré tout énarque et déjà conseiller de François Hollande, qui
serait « un peu libéral » ? Pour l’aider dans sa lourde tâche,
je voudrais lui exposer quelques réflexions sur cette supposée gratuité.
Quand on parle de gratuit, je pense donc que l’on nous
informe que les dons de la nature le sont, ce que nous savons tous déjà :
le soleil dispense sa chaleur et sa lumière à chacun sans rien exiger en
échange, dans un autre ordre d’idée, grâce à une trouvaille (invention)
humaine, le vent gonfle les voiles et fait avancer le navire ou autre véhicule
à voile. Dans un premier temps, il a fallu payer le premier maître voilier pour
obtenir le fruit de sa découverte, aujourd’hui, c’est devenu une connaissance
universelle et chacun peut en profiter gratuitement. L’inventeur a été payé de
son invention, elle est tombée depuis très longtemps dans le domaine public. Il
en est d’ailleurs ainsi de toutes les technologies, d’abord onéreuses, elles
deviennent peu coûteuses puis gratuites, mais il ne peut en être ainsi des
services, ils doivent toujours s’échanger contre d’autres de même valeur pour
les parties contractantes en l’absence de coercition. Il faut ici noter que le
champion toutes catégories
de la coercition c’est l’Etat. Il a en sa possession
tout ce qu’il faut pour l’exercer :
Le droit de dire le droit par la législation,
La force pour faire appliquer le droit,
Et souvent il nous persuade que le droit premier, le
droit naturel, celui que chacun possède par sa nature d’humain doit s’effacer
devant le droit dit par le gouvernant (droit positif).
Cet Etat de plus en plus se dit être celui qui sait ce
qui fera du bien aux autres, est tout à fait opposé au Libéralisme qui lui
prétend que la liberté individuelle, n’est limitée que par la responsabilité de
ses actes à l’encontre des autres personnes.
Le 20° siècle a d’ailleurs connu l’apogée des ces
inepties avec les différents totalitarismes pas encore éteints aujourd’hui,
qu’il s’agisse principalement du marxisme et du nazisme.
C’est ainsi que maintenant on nous présente du
« gratuit » qui ne l’est que pour certains, car il s’agit bien d’un
faux, fait volontairement par les gens de l’Etat et de toutes les
collectivités : présenter comme gratuit ce qui est payé par une seule
partie des gens, d’ailleurs souvent ceux qui ont le moins d’usage du bien ainsi
mis à disposition. Il n’est même pas certain que les « usagers » de
ce bien offert à eux gratuitement l’estiment à la hauteur du coût réel qu’il a
pour les payeurs, car si on leur donnait l’argent qu’il coûte, ils seraient
sans doute nombreux à préférer en faire un autre usage. Mais il semble que les
gens de l’Etat aiment passionnément cette gratuité. Elle a pour eux plusieurs
avantages, tout en ne leur coûtant rien, elle leur permet d’acheter des voix
gratuitement, pour leur prochaine élection, ce qui est leur principal objectif.
Ainsi, la boucle est bien bouclée, le gratuit est payant
pour le contribuable au sens premier et payant pour l’homme de l’Etat au sens
figuré !
Si les meneurs de ces collectivités étaient des gens
honnêtes, ainsi qu’ils le prétendent et le clament haut et fort, ils
renonceraient à l’évocation de cette fausse gratuité, mais s’ils continuent de
la faire, c’est sans doute qu’ils se prennent pour des dieux, pouvant créer…
ex-nihilo !
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