Hollande : ni respectable, ni responsable

17 SEPTEMBRE 2014 par MILLIERE GUY dans POLITIQUE 

On a beaucoup parlé, ces derniers jours en France, du livre récemment publié par Valérie Trierweiler, et on en parle encore. Ce livre est un succès de librairie. C’est logique. Tout ce qui révèle le côté obscur de personnages publics se vend. Et tout ce qui concerne le côté obscur de François Hollande se vend particulièrement bien. Une détestation de François Hollan­de règne désormais sur la Fran­ce et semble irréversible. Cette détestation est sans doute excessive, mais elle est très explicable.

François Hollande, en ayant tenté de se concilier tous les courants de la gauche, a fini par les décevoir tous. En ayant mené des politiques successives, contradictoires et désastreuses économiquement, il a attiré vers lui les foudres de ceux qui voient le pays s’enfoncer dans le déclin. En ayant mis en place des réformes sociétales auxquelles une grande partie de la population, largement située à droite, et en ayant là, et là seulement, tenu fermement le cap, il a donné l’image d’un homme désireux de violer toutes les valeurs traditionnelles du pays.

Il fait désormais l’unanimité ou presque : il lui reste 13 ou 14 % de satisfaits. Sans doute des adeptes forcenés du mariage

homosexuel et de l’homoparentalité, de la théorie du genre et du laxisme judiciaire.

Est venu s’ajouter à tout cela son comportement personnel. Partisan du mariage pour tous, sauf pour lui-même, François Hollande a été le premier président à entrer à l’Élysée en situation de concubinage. Il a été aussi le premier président à ridiculiser la fonction de président : les escapades en scooter rue du Cirque pour rejoindre sa maîtresse ont semblé sortir d’un vaudeville des années folles. Il a été aussi le premier président à pratiquer la répudiation depuis le palais de l’Élysée : en donnant sèchement congé à Valérie Trierweiler par un communiqué indigne d’un homme respectable, il a montré qu’il n’était pas un homme respectable.

Il est maintenant le premier président en exercice dont se trouvent révélés les petits secrets sordides.

Il se dit beaucoup – surtout à gauche, bien sûr – que Valérie Trierweiler s’est mal conduite en publiant le livre qu’elle vient de publier et qu’elle a manqué à tous ses devoirs, et en particulier à ses devoirs vis-à-vis de la France. Je dirai que, si Valérie Trierweiler se conduit comme elle se conduit, c’est parce que François Hollande est l’homme qu’il est : non seulement ce n’est pas un homme respectable, mais ce n’est pas un homme responsable. De fait, un homme responsable ne se serait jamais placé dans une pareille situation et ne se serait jamais exposé à subir la honte qu’il subit présentement.

Il se dit à droite que les femmes de président, même trompées, savaient autrefois se tenir, ce qui semble ne plus être le cas. Je dirai qu’aucune femme de président n’a eu à subir l’humiliation publique subie par Valérie Trier­weiler. Un homme respectable et responsable ne fait pas subir semblable humiliation publique à une femme.

Le plus effroyable dans tout cela est que cet homme, qui n’est ni respectable, ni responsable, est président du pays jusqu’en 2017. On suggère ici ou là qu’il devrait démissionner, et partir à l’autre bout du monde pour se faire oublier : il est certain qu’il ne le fera pas.

En maintenant Christiane Taubi­ra au ministère de la Justice et en promouvant Najat Vallaud-Belkacem à l’Éducation nationale, il a montré l’étendue de son arrogance.

Plus effroyable encore, cet homme, ni respectable ni res­ponsable, est président dans un moment où, à la situation économique désastreuse du pays, s’ajoutent des crises internationales majeures résultant du fait que les États-Unis ont un président dangereux à leur tête.

Vous me direz que, si l’homme du Sofitel ne s’était pas montré adepte forcené du Viagra et de la fellation, c’est lui, l’homme du Sofitel, qui serait à l’Élysée aujourd’hui. Mais, si tout ce que la gauche a à offrir à la France est le choix entre un adepte du Viagra et un adepte du scooter rue du Cirque, il serait urgent qu’elle disparaisse !

Guy Millière