Le 12 mars 2014
Christiane Taubira ne le sait peut-être pas, mais, de nos jours, les photographes sont équipés de machines de guerre à la finesse incomparable...
Taubira a peur de son propre amateurisme, de son illégitimité dans les ors de la République.
On a beau se prendre pour la bégum alors qu’on n’a comme seul fait d’armes d’avoir été indépendantiste guyanaise contre la France, il y a un moment où le déguisement se voit comme le nez au milieu de la figure.
Christiane Taubira a peur, et comme tout ministre qui a peur, elle enchaîne les erreurs.
La première d’entre elles a été de conserver son ton hautain de donneuse de leçons lors de son
interview sur TF1. On peut s’amuser à réciter un catéchisme dogmatique et ridicule lorsqu’on est au faîte de sa puissance. Lorsqu’on est pris les doigts dans la barbouzerie, mieux vaut jouer l’humilité. Mais l’humilité et Taubira, il y a bien longtemps que c’est une histoire de divorce.
Deuxième erreur : alors que son explication alambiquée et incompréhensible avait finalement été plus ou moins contredite par un Jean-Marc Ayrault plus que gêné aux entournures, madame le ministre s’enterre un peu plus en insistant sur un « Je ne savais pas » qu’elle croit encore salvateur.
Et pour appuyer ses propos, la voici qui brandit des courriers… Oh… de loin, comme ça… bien sûr ; sachant ce qu’il y a dedans, elle n’en distribue quand même pas des copies à la presse… non… juste à bout de bras.. comme ça.. le logo de la République, du texte, des signatures.
Et là, c’est le drame.
Christiane Taubira ne le sait peut-être pas, mais, de nos jours, les photographes sont équipés de machines de guerre à la finesse incomparable… et donc, brandir un papier devant leurs objectifs revient à leur proposer de le scanner !
Petit envoi rapide à la rédac’ des fichiers en haute-déf’, et l’on découvre – avec le sourire – que dans les lettres utilisées par l’indépendantiste guyanaise pour prouver qu’elle ne savait rien, n’était tenue au courant de rien, le magistrat Philippe Lagauche rappelle au garde des Sceaux qu’il lui est « régulièrement rendu compte » de la procédure !
Lorsqu’elle dit, ce mercredi : « Je n’ai pas et je n’ai toujours pas d’informations concernant la date, la durée et le contenu des interceptions judiciaires », il est écrit, dans le détail et par le menu, exactement l’inverse dans les lettres qu’elle produit à l’appui de ses dires.
Le cynisme de cette femme atteint un tel niveau qu’il la rend elle-même aveugle. À la suite des luttes sociétales autour de la dénaturation du mariage, Christiane Taubira a voulu se donner une image de passionaria, à la Simone Veil.
Elle-même y a cru. Elle est cuite.
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