L'hymne national de la France, viril, incorrect et guerrier, c'est sans doute ce qu'ils haïssent le plus au plus profond d'eux-même.
La célèbre troupe bobo-fric-showbiz, figure de proue dégoulinante du politiquement correct, s’attaque discrètement à« La Marseillaise » dans son dernier show. Innocent ? En apparence…
L’hymne national de la France, viril, incorrect et guerrier, c’est sans doute ce qu’ils haïssent le plus au plus profond d’eux-même. Problème : même dans leurs rêves les plus fous, les Amel Bent, Bénabar, Chimène Badi et autres Lââm ne peuvent pas le clamer haut et fort. On sait jamais, que des sans-culottes sourcilleux passent dans le coin. Parce que l’immense majorité des Français de souche, et même une grosse majorité d’étrangers intégrés, y tiennent par-dessus tout, à cet hymne. Il n’y a qu’à écouter les commentaires au PMU du coin, ou dans votre salon, quand un sportif tricolore a le malheur de ne pas l’entonner à plein poumon. Mon ami Karim Benzenul sait de quoi je parle. Ce chant, c’est celui des combattants, celui que scandaient les résistants devant le peloton,
celui qu’on chantait en Russie ou en Amérique du Sud face aux puissants. Au temps où il n’y avait pas de place pour les chochottes.
Ces temps sont loin ; maintenant, dans un Occident châtré, on fait dans la douceur, môssieur, histoire de bien nous endormir. Seulement, La Marseillaise, joyeusement éclaboussée d’hémoglobine, fait tache sur le costume propret de nos embobineurs publics.
Alors les « Enfoirés » ont trouvé une solution. Pas comme Gainsbarre qui, lui, chantait d’authentiques couplets à la sauce rasta. Là, c’est, dans la gauche ligne de Noah, du talentueux pur jus, de la modif bazooka : l’affreux passage où nos ancêtres eurent l’impudence de parler de « sang impur » passe à la trappe ! Pour Jean-Jacques Goldman, « ce n’est pas la phrase préférée des artistes et, je crois, des gens en général, c’est quand même deux phrases qui posent problème ». Songeant soudain à ces nombreux beaufs franchouillards qui achètent ses disques depuis 30 ans, Jean-Jacques se modère un peu tout de même : « Mais notre démarche n’est pas du tout philosophique ou révolutionnaire sur ce plan-là. C’est pas nous qui allons changer les paroles de La Marseillaise ! » Ouf !
Le nouveau couplet, entonné devant une foule en transe, est costaud tout de même : « Marchons, marchons… à toute allure, et nous serons champions ! »Cela paraît anodin et d’aucuns diront peut-être que je fais trop de chichi pour le détail final d’une soirée de gala. Je répondrai que le Diable – certains diraient l’anti-France – se loge dans le détail. Parce que la tournée des Enfoirés, toujours devant des salles archi-pleines, est tout sauf anodine. C’est une façon de toucher un large public innocent, lui, pour le coup. Alors on fait passer des messages, à petites touches. C’est mille fois plus efficace qu’un tract ou un discours politique. Parce que, ces soirs-là, devant leurs stars adorées, les Français sont plus fragiles, plus réceptifs aussi. Les Enfoirés, organe de propagande molle ?
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