Posted by Lucien SA Oulahbib on 21/3/2014
L'élite politico-médiatique française (que le monde entier nous envie) aime bien se gargariser avec des mots valises en croyant qu'il suffit de les prononcer pour en faire des choses : ainsi les termes "indépendance de la justice", " État de droit ", "séparation des pouvoirs", "démocratie", et bien sûr "République" sont débités pratiquement dans chaque phrase comme dans un cours de Science Politique ou plutôt une ritournelle.Il ne faut cependant pas croire que lesdits régimes "totalitaires" ne jonglaient pas eux aussi avec les mots ; ainsi, s'il fallait s'en tenir à eux, il convient d'admettre que par exemple la Constitution soviétique de 1936 est toujours considérée, au dire même d'un soviétologue comme Alain Besançon, comme ayant été la Constitution "la plus démocratique du monde" par exemple l'article 125 :
" Conformément aux intérêts des travailleurs et afin d'affermir le régime socialiste, sont garanties par la loi aux citoyens de l'URSS :
a) la liberté de parole,
b) la liberté de la presse,
c) la liberté des réunions et des meetings,
d) la liberté de cortèges et démonstrations de rue.
Ces droits des citoyens sont assurés par la mise à la disposition des travailleurs et de leurs
organisations, des imprimeries, de stocks de papier, des édifices publics, des rues, des services des PTT, et autres conditions matérielles nécessaires à la réalisation de ces droits."
Ne parlons pas des articles 127 et 128 :
" Article 127.
L'inviolabilité de la personne est garantie aux citoyens de l'URSS. Nul ne peut être mis en état d'arrestation, autrement que par décision du tribunal ou sur sanction du procureur.
Article 128.
L'inviolabilité du domicile des citoyens et le secret de la correspondance sont protégés par la loi".
Tout est cela est donc bien clair et Nicolas Sarkozy devrait lui aussi s'en aviser…
Car qu'en est-il de la Stasi dont il est question ? C'est un
véritable procès d'intention, intenté sans doute par des ennemis du peuple, de
la République (etc, voir plus haut); quand est-il exactement en réalité ?
Observons ce qu'en disent
les gens de la RDA : « C'était mieux en RDA : il n'y avait pas de chômage comme aujourd'hui, le système scolaire était meilleur (tout le monde pouvait passer son bac). La vie en RDA n'était pas comme ce que l'on en dit : par exemple, la frontière n'était pas si surveillée que ça, étant enfant je pouvais m'y avancer sans problème. En RDA, ce qui était très bien malgré tout ce que l'on a pu dire, c'est que le gouvernement était antifasciste, contrairement aux allemands de l'Ouest, dont le passé était sombre. »
« La RDA était bien. Je n'ai jamais eu de problème avec la Stasi. On manquait de certaines choses, mais ça n'a pas tellement d'importance. A partir des années 70, le climat s'est dégradé. Le système scolaire était très bien, il y avait plus de discipline. Il n'y avait pas de chômage, la sécurité sociale était bien. »
« Il ne faut pas juger la RDA trop vite, et mettre une étiquette « dictature » ou « démocratie » trop vite aussi. Chaque pays a une facette sombre : regardez Guantanamo aux États-Unis…et on appelle ça une démocratie ! »
« La vie en RDA était pratique et agréable. Les enfants pouvaient aller en vacances pour 20 DM. Il y avait plus de sécurité, pas de manque. À l'époque je n'ai jamais entendu parler de la Stasi. »
Nicolas Sarkozy devrait donc cesser de diffamer ainsi la Stasi… Et, au contraire, Hollande, devrait s'en enorgueillir, car "si l'on n'a rien à cacher pourquoi avoir peur d'être écouté ?"… a indiqué l'un de ses ministres (devinez lequel).
Et dans les documents officiels ? Un ancien officier de la Stasi a écrit un livre " POUR L'AMOUR DU PEUPLE" où il explique bien, quoiqu'en pense Alexandre Adler, la dévotion, bien au contraire, qu'avait ce service pour le peuple, conformément à la constitution semblable à celle de l'Union Soviétique. Par ailleurs dans un autre livre "La Stasi à l'école: surveiller pour éduquer en RDA " il est indiqué
" À partir des années 1960, la Stasi conçoit de plus en plus sa fonction comme une mission de protection de l'État et de la société de la RDA dans une perspective paternaliste. Elle se définit elle-même comme un acteur éducatif au même titre que l'école. En se présentant comme une instance de surveillance politique et de " disciplinarisation " de la société, elle cherche à contrôler le comportement des jeunes en les " invitant " à s'autodiscipliner, c'est-à-dire à intérioriser certaines règles de comportements. D'une certaine façon, cette police politique exerce les fonctions que s'attribuait la police ordinaire sous l'Ancien Régime, à savoir celle de gouverner les hommes ".
Aujourd'hui, en France, l'ABCD ne dit pas mieux :
Il faut donc concevoir des jeux où les perdants ne sont pas éliminés. En effet, si un joueur est toujours prisonnier, c’est qu’il est « perdu » dans le jeu et s’il passe son temps dans la prison, il ne peut pas progresser. La seule solution pour qu’il progresse est qu’il joue, qu’il soit confronté au problème – dans une situation facilitante – mais confronté au problème tout de même : on peut jouer avec des effectifs réduits, donner plusieurs vies ou, si ce n’est pas suffisant, donner un statut de « joueur invincible » (c’est-à-dire un nombre illimité de vies). Évidemment, ces « faveurs » ne peuvent être que le résultat d’une négociation (observations, constats, recherche de solutions) avec tous les élèves. Elles sont momentanées et directement liées aux progrès des joueurs dans la situation, personne n’est «invincible» à vie !
Ce que nous proposons ici pour les gendarmes et voleurs est à aménager pour d’autres jeux collectifs, dans le but d’éviter que filles ou garçons ne soient trop rapidement éliminés".
En RDA, la jeunesse était elle aussi particulièrement soignée dans " la jeunesse libre allemande"...
Les mots et les choses…
Lucien SA Oulahbib 21/3/2014
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire