Quel que soit le terme employé pour qualifier le résultat des dernières municipales : « une branlée, une dégelée, une avoinée, une déculottée, une sacrée mandale », si l’on est de droite, ou bien : « une déroute, un sérieux avertissement, l’expression de l’incompréhension du peuple de gauche », si l’on est socialiste ou journaliste, le constat est sans appel : la défaite est sans précédent. Les bastions les plus solides de la gauche jactante sont tombés. Limoges, socialiste depuis 1912, Charleville-Mézières à gauche depuis 1904 et jusqu’à Niort, ses mutuelles et ses fonctionnaires qui basculent dès le premier tour. N’en jetez plus la coupe est pleine. Cette conclusion, tout ce qui cause dans le poste l’a tirée. Bien évidemment, les mêmes se sont
empressés de l’évacuer en la remplaçant par des nouvelles autrement plus importantes, dont la chasse aux décolletés, lancée par la folle du Poitou, dans son ministère, n’est que le dernier avatar en date. Tout est bon pour noyer le poisson et la Presse la Pravda s’est empressée de voler au secours de ses amis socialistes, en jetant sur cette Bérézina, le voile pudique de l’info spectacle. Ce n’est d’ailleurs pas tant les leçons – qui ne sont jamais tirées de ce type de consultation – que les réactions stéréotypées d’un pouvoir aux abois pour éviter, précisément, d’avoir à le faire qui sont intéressantes à étudier. C’est à quoi nous allons tenter de nous atteler.
Le socialisme municipal est derrière nous
Le remaniement … songe
Intéressons-nous de plus prés à ce « nouveau » gouvernement. Qu’y voyons-nous à part la marque jaune d’un hollandisme de grand chemin? Qui est resté en place, qui a été promu : les menteurs. À tout saigneur tout honneur Manuel est enfin Premier sinistre. Le ministre de l’Intérieur le moins informé de France, celui qui apprend les écoutes Sarkozy et l’adultère présidentiel grâce à son abonnement au Monde est le nouveau « Primus inter pares » :normal et républicainement exemplaire ! Le ravi de la crèche doté d’une langue de bois en ébène massif qui nous a soutenu mordicus, pendant 11 mois, que oui oui, la « courbe du chômage allait s’inverser avant la fin de l’année » (+4% en un an) est distingué pour sa compétence comptable et se voit confier les Finances du pays: normal encore ! Comme il n’est pas question d’être en reste sur les bobards à Bercy, il était urgent de promouvoir le ventilateur socialiste, le grand brasseur d’air et enfonceur de portes ouvertes : Arnaud Montebourg qui devient lui ministre de l’Économie (contrairement aux affaires, l’économie lui est étrangère). Rajoutez à cela le maintien de Fabius le père du fils prodigue qui se paye un appart à 7millions d’euros sans avoir jamais travaillé de sa vie et la mère Taubira, la menteuse avec mention « vu à la télé », et la coupe est pleine.
L’inaction en guise de feuille de route
Avec la réunion de tant de talents, auxquels se sont adjoints outre Ségolène, le remarquable et toujours très remarqué (sauf au Parlement Européen) Harlem, jamais un gouvernement n’aura été composé d’autant de « cons battants pavés ». Il n’aura d’ailleurs pas fallu attendre plus de 15 jours pour voir les merdes ressurgir en escadrille, comme le disait l’anosognosique le plus célèbre de France. Puisqu’il convient de ne rien faire, au moins jusqu’aux Européennes qui s’annoncent aussi remplies en victoires pour la gauche que les poches d’un contribuable qui paye son troisième tiers, il faut amuser la galerie en attendant les décisions qui vont vraiment fâcher. Dame ! C’est qu’à force de repousser l’inévitable, les mesures à prendre seront douloureuses, surtout pour les crétins qui ont voté Hollande en croyant sérieusement qu’avec lui : « seuls les riches paieront ».
J’y suis donc je me sers
Le pouvoir n’est, depuis longtemps, plus recherché pour mettre en œuvre une politique ou l’idée que l’on se fait de la France. Il ne l’est plus que pour assouvir une soif d’honneurs et de richesses inextinguible. Dans cette République du copinage, la connivence avec un État omnipotent est devenue le gage de la réussite, bien plus surement que la mise sur le marché d’un produit innovant. Nous pouvons faire la leçon à Poutine, la façon dont nos Oligarques monopolisent nos institutions et les détournent à leur usage unique, n’a pas grand-chose à envier à la Russie. Nous nous gargarisons de mots, mais nous nous laissons diriger par des gens qui, parce qu’ils n’ont que le Service public à la bouche et le détournement de fonds à la poche, nous enfument pourtant bien aussi surement qu’un Colonel du KGB.
Il est urgent de réduire le périmètre d’intervention de l’État. Ce constat d’un libéralisme primaire, j’en ai bien conscience, n’est pas simplement indispensable parce que nous n’avons plus les moyens de nous offrir notre État nounou. Il est nécessaire, car la nounou en question s’est substituée au père et à la mère de famille. Qu’après avoir vidé les tirelires et contracté des emprunts sur les 60 prochaines années, elle pique l’argenterie, brûle le parquet dans la cheminée et s’apprête à violer les enfants avec le consentement de son contremaitre basé à Bruxelles. Contrairement à ce que propose les extrémistes de gauche : de Le Pen à Mélanchon, la solution n’est pas dans le plus, mais dans le moins d’État. Plus son champ de compétence se réduira, plus ses monopoles seront dispersés et plus les occasions de corruption reculeront. En outre, et cerise sur le gâteau, la libre concurrence a des vertus que les utilisateurs de téléphone portable appréhendent pleinement. C’est d’ailleurs précisément pour cette raison que l’hydre administrative et le capitalisme de connivence qui va avec, s’acharnent à vouloir réduire le nombre des opérateurs. Il en va de même dans les, hélas, innombrables domaines exclusivement réservés à l’État. La paresse managériale induite par l’argent public, allié à la voracité syndicale, généralise la gabegie et élève le gaspillage au rang d’art majeur. La privatisation de la santé, de l’éducation et des assurance sociale n’est pas une option c’est l’unique solution. A condition d’assurer les modalités d’une libre et saine concurrence entre les acteurs du marché, nous verrons ainsi émerger les économies de fonctionnement indispensables au maintien de nos couvertures sociales. Il est très difficile de faire comprendre cela à un Peuple que l’on a abruti, sous les formes les plus variées au cours de ces trois derniers siècles, en lui faisant croire, depuis Colbert, que seul l’État pouvait être suffisamment désintéressé pour lui rendre les services qu’il attend. Nous nous apercevons, aujourd’hui, à l’aune de la situation économique déplorable qui en découle et de tous les scandales qui accompagnent notre descente aux enfers, de tout ce que ce vieux serpent de mer de l’Etat protecteur impartial, a de totalement erroné. Le contribuable n’en a plus pour son argent et ne veut en conséquence plus payer pour des services toujours moins consistants destinés à entretenir des parasites qui se goinfrent, tout en lui intimant l’ordre de se serrer la ceinture. D’aucuns appellent ça la fin du consentement à l’impôt, d’autres, plus optimistes : le début d’une nouvelle ère. Vous verrez qu’un jour viendra où l’on dressera des statues d’Alain Madelin sur les places de nos villages et où l’économie ne sera plus enseignée à nos enfants par des trotskystes.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire