Chronique
de l’Association des contribuables de l’intercommunalité d’Aubagne.
Gabriel Lévy
1° mai 2014
Mai 1968,
des écervelés criaient : « Assez d’actes, des mots »,
et nous disions d’eux qu’ils n’avaient pas pris la Bastille, mais seulement
pris la parole. Aujourd’hui, la vanité des postures, de la gauche ou de la
droite, à propos de l’affaire Alsthom n’a pas échappé à Bertrand Nouel. Il
s’interroge sur les raisons de ce tintamarre, et, à la question : quel
rôle pour l’état ?, il répond « non au patriotisme
cocardier ! ».
L’auteur, expert à la fondation iFRAP, fondation que les
contribuables connaissent bien pour les brillantes analyses relatives à la
dépense publique, démontre, dans une longue analyse, que Alsthom est un « fleuron
technique, mais pas une entreprise stratégique », car il n’est que
fournisseur de turbines. Pour autant,
notre indépendance nationale ne sera pas
atteinte ni dans le domaine nucléaire, ni dans celui des autres énergies.
« La cocarde européenne » ? L’airbus
de l’Europe avec Siemens ? Toujours des mots ! Faute d’avoir pris la
mesure de cette entreprise moyennement dimensionnée, et que la droite avait
déjà subventionnée en 2004, nous courrons en catastrophe pour trouver un
« gendre » convenable… convenable pour sauver la face de nos
dirigeants.
L’un de nos adhérents, Jacques Ernewein, a rappelé dans son
article que les capitaux étrangers font également vivre les Français. Ainsi, si
Alsthom emploie 18.000 travailleurs en France, General Electric en emploie déjà
11.000, et d’autres unions, telle Lafarge, apparaissent fructueuses.
Le patriotisme ! Ridicule, non pas le mot, mais
la façon dont nos dirigeants l’abordent. Est-ce du patriotisme que de détruire
l’économie du pays, d’ôter ses racines à son peuple, de le diluer, d’altérer sa
culture, de faire disparaitre l’identité reçue, ne punir ni les insultes et ni
les sifflets à son drapeau ?
Bien sourcilleux nos dirigeants actuels au sujet du
patriotisme. Aussi nous n’hésitons pas à citer un transfuge socialiste (M. Eric
Besson), ministre de « l’immigration, de
l’intégration, de l’identité national et du développement » (de M.
Sarkozy) : « La France n’est ni un
peuple, ni une langue, ni un territoire, ni une religion, c’est un conglomérat
de peuples qui veulent vivre ensemble. Il n’y pas da français de souche, il n’y
a qu’une France de métissage » (5 janvier 2010).
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