9 AVRIL 2014 par ROUXEL JEAN dans POLITIQUE avec 1 COMMENTAIRE
À peine les résultats des élections municipales connus, François Hollande lançait des appels du pied à Bruxelles pour obtenir de nouveaux délais pour la réduction des déficits publics.
À l’heure actuelle, ce déficit public est de l’ordre de 4 % (seuls le Portugal, l’Irlande, l’Espagne et Chypre font moins bien que nous… et encore, ces 4 pays ont une « trajectoire » plus rassurante que la France).
Olli Rehn, le commissaire européen aux Affaires économiques, a fait remarquer que la France avait déjà bénéficié de deux reports de calendrier, dans le cadre de la procédure pour déficits excessifs.
Alors que nous étions censés passer sous la barre des 3 % en 2008, Nicolas Sarkozy avait déjà demandé un délai à
cette époque. Un autre report a été demandé par François Hollande. Nous sommes désormais tenus de passer sous les 3 % en 2015. Et, de fait, vu notre situation actuelle, on voit mal comment le gouvernement pourrait y arriver – sauf à employer les méthodes expérimentées à Chypre de spoliation des épargnants.
Je rappelle, au passage, qu’il ne s’agit que du déficit, pas de la dette. Et que le déficit doit tout à une incapacité des gouvernants à choisir entre les priorités politiques.
En bons soixante-huitards, nos politiciens veulent tout, tout de suite. Conséquence logique: ce que n’importe quel Français fait spontanément pour son propre budget, ces brillants technocrates en semblent incapables!
Au demeurant, il est assez cocasse de voir des européistes forcenés tenter de contourner les règles de l’UE.
Personnellement, ce n’est pas par fidélité aux « critères de Maastricht » que je crois nécessaire de passer à un déficit, non pas seulement inférieur à 3 %, mais même nul. Mais MM. Valls et Hollande n’ont cessé de nous chanter les louanges de l’UE, alors qu’ils sont incapables d’en respecter les règles !
Cette soumission à Bruxelles va être au cœur de l’actualité politique et économique des prochains mois.
Je note, à ce propos, que la nouvelle directrice du cabinet de Manuel Valls, Véronique Bedague-Hamilius (qui a travaillé au FMI, avant d’être secrétaire générale de la ville de Paris…), est mariée avec un proche de Jean-Claude Juncker, le grand manitou luxembourgeois de la zone euro. Comme quoi, on peut être socialiste, pour ponctionner l’argent des contribuables, tout en goûtant les charmes de l’économie de marché…
Et, comme toujours, les Français paieront la facture !
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