INDISCRÉTION RTL - Le projet de réforme pénale sera débattu en juin. La ministre de Justice compte défendre ses mesures phares, notamment face à Manuel Valls, qui l'avait critiqué lorsqu'il était à l'Intérieur.
Après le clash de l'été dernier
entre Manuel Valls et Christiane Taubira, la réforme pénale va finalement être étudiée. Une date a été fixée pour l'examiner : "
Le projet sera débattu en juin", a annoncé le Premier ministre, mercredi 9 avril.
Et la garde des Sceaux n'entend pas faire de concession sur son texte, face à
celui qui l'avait largement critiqué lorsqu'il était place Beauvau.
La ministre de la Justice est prête à monter au créneau pour défendre les mesures phares de cette réforme. Parmi elles :
la contrainte pénale, qui consiste à exécuter sa peine en milieu ouvert et non en prison.
Le gouvernement veut afficher son unité
Si les opposants à cette réforme, notamment le syndicat de police Alliance, demandent à Manuel Valls de "rester lui-même". Une sorte de mise en garde, rappelant les arbitrages de l'été dernier. Mais pas question de réitérer les couacs de l'an passé. Les deux ministres jouent la carte de la pédagogie et du dialogue.
Nous devons être capables tous de nous rassembler,Manuel Valls, premier ministre
"Nous devons être capables tous de nous rassembler, de nous unir face à un sujet qui est particulièrement difficile, a expliqué
Manuel Valls.
Nous considérons qu'une réforme pénale est indispensable pour lutter contre l'un des fléaux majeurs, c'est-à-dire la récidive. Car aucun dispositif aujourd'hui n'a été efficace", a justifié le chef du gouvernement. Et donc, pour cela, il faut légiférer", a-t-il insisté.
Taubira dément les rumeurs de départ du gouvernement
Concrètement, le ministère de la Justice entend notamment se saisir des améliorations apportées par les députés socialistes, et
revenir ainsi sur les arbitrages prononcés l'été dernier entre Christiane Taubira et Manuel Valls.
Place Vendôme, où l'on
dément les rumeurs de départ prochain de Christiane Taubira l'heure est à la détermination. La garde des Sceaux affiche même plus que jamais sa détermination à défendre sa réforme. "Il est parfois bon que la sagesse se mâtine d'un peu de folie", lançait-elle la semaine dernière, tout juste
rescapée au gouvernement.
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