Derrière cette énième grève des cheminots, toujours le même problème : des cheminots accrochés à leurs intérêts corporatistes, à qui on laisse la possibilité de paralyser le pays pour des raisons électoralistes. La solution est pourtant simple : là encore, on n'évitera pas indéfiniment la réforme de la fonction publique.
Une grève absurde et exaspérante d’enfants gâtés
Même les politiques disent qu’ils ne comprennent rien aux motivations des grévistes et qu’ «il faut que ça s’arrête», selon les propos de M. Hollande. M. Valls a lui aussi déclaré que cette grève n’est «pas utile ni responsable».
Seuls 11,8% de l’ensemble du personnel de la SNCF font la grève : si cette réforme n’était pas
justifiée, connaissant la volonté des cheminots de «défendre le service public», ils devraient être tous en grève ?! En réalité, la vraie raison de la grève, tout le monde l’a compris, c’est la défense du sacro-saint statut des cheminots, cas particulier de fonctionnaires.
Cheminots : un statut en or massif
Les cheminots sont des privilégiés : en plus de la sécurité de l’emploi, des 3 jours de carence, des voyages quasiment gratuits, ils bénéficient de conditions de retraite plus que favorables : à la SNCF, le « personnel roulant » part à la retraite à 50 ans (contre 55 ans pour les ouvriers et 60 ans pour les sédentaires), âge porté très progressivement à 52 ans à la suite des réformettes de 2008 et 2010. Une fois retraités, ils touchent plus des trois quarts de leur dernier salaire, comme chez les fonctionnaires classiques.
Malgré tout, les cheminots ne sont jamais contents ; pour conserver ces « privilèges acquis », une poignée de syndicalistes obstinés sont prêts à bloquer tout un pays !
Une impunité scandaleuse
Et si les grévistes étaient pris à leur propre piège ?
On est en droit de se poser la question : si les grévistes devaient attendre le bon vouloir des fonctionnaires chargés de les payer, seraient-ils aussi patients que les voyageurs qui attendent tant bien que mal de pouvoir monter dans leur train ?
Les cheminots se retrouveraient pris en otages comme eux nous prennent en otages.
Ils abusent du pouvoir que leur donne leur responsabilité (assurer la bonne circulation des voyageurs) pour prendre en otages ceux qui doivent prendre les transports tous les jours pour aller travailler. Ceux-ci se retrouvent pieds et poings liés, obligés de subir les conséquences parfois gravissimes des problèmes de transport (le temps c’est de l’argent), mêlés à un conflit auquel ils n’ont pas souhaité prendre part : les « usagers » sont l’objet de chantage dans le rapport de forces qui oppose les grévistes, fonctionnaires syndiqués, et le gouvernement, qui a maintes fois prouvé son manque de courage et de fermeté, préférant faire porter le chapeau aux contribuables.
Les cheminots bénéficient d’une impunité scandaleuse. N’est-ce pas les braves contribuables qui vont encore payer leurs jours de grève ? Cette fois-ci, le gouvernement ne semble pas être prêt à céder, contrairement aux habitudes passées. Les contribuables croisent les doigts… C’est que ça nous coûte cher plus de 8 jours de grève ! (voir Coût de la grève SNCF)
Il y a des vérités que personne ne rappelle, comme le noyautage de la SNCF par la CGT, elle-même fortement liée au PS… Voilà qui pourrait expliquer que le gouvernement ne fasse pas preuve de plus de fermeté. La SNCF coûte plus de 1000 euros par an à chaque contribuable (voir Coût de la SNCF) ; le contribuable finance aussi la CGT, en tant que « syndicat représentatif » (voir Enquête sur la CGT).
Ras-le-bol. Comment empêcher une fois pour toutes que se reproduisent ces grèves dans les transports ?
Il n’y a qu’en France que les fonctionnaires se mettent ainsi en grève à tout bout de champ. Pourtant, cette « exception » ne reflète pas la volonté actuelle des Français : au moins 1 Français sur 2 est favorable à l’interdiction du droit de grève pour les fonctionnaires.
Il faut s’attaquer au cœur du problème et envisager la suppression du statut de cheminot : après tout, pourquoi faut-il qu’ils soient fonctionnaires ?? Ce statut les rend impossibles à licencier, leur garantit un emploi à vie et les place dans une position de force d’autant plus dangereuse qu’ils détiennent le pouvoir de paralyser le pays.
Notre pays est bloqué de toutes parts, et une grande partie du problème vient de notre fonction publique tentaculaire et sclérosée : l’urgence est donc à une vraie réforme de la fonction publique, qui doit être réduite : le statut doit être réservé aux missions régaliennes de l’Etat : c’est le sens de la proposition de loi déposée par le député Jean-François Mancel le 11 juin dernier, avec le soutien de Contribuables Associés.
MV
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L’ex-secrétaire général de l’UMP se positionne pour une baisse des impôts et des charges et un effort global de réduction des dépenses publiques, ce qui passe nécessairement par une réforme de la fonction publique. De bonnes orientations donc, mais pas encore suffisantes pour Contribuables associés.
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