C’est l’histoire du montagnard qui rabat le caquet au Parisien
Nicolas a fait son Sarkozy. Nicolas a fait son citadin. Nicolas a fait son Parisien. Vendredi matin, Nicolas Sarkozy a oublié qu’il était avant tout à Interlaken, avant d’être à un forum économique. Et Interlaken, dans le canton de Berne, c’est l’air, l’oxygène, l’alpha et l’oméga, bref, le paradis d’Adolf Ogi.
Donc, lorsqu’on vient à Interlaken devant Adolf Ogi, on se tient comme il faut, on essuie ses talonnettes avant d’entrer et on ne pisse pas contre les sapins. Et pourtant Nicolas Sarkozy a fait des caprices. D’accord il parlerait, mais pas de journalistes, pas de questions, pas de photos, pas d’interruptions. Juste sa voix et l’écho des montagnes d’Interlaken. Pourquoi pas, après tout, un caprice est constitutif du potentiel comique d’une star. Seulement voilà, ça s’est gâté un peu plus tard, car Nicolas, ne se sentant plus de joie, a ouvert un large bec et laissé tomber des énormités. En gros, la Suisse pourrait faire mieux politiquement. Et changer de président chaque année, franchement, ce n’est pas sérieux.
Notre formidable Bernois ne l’a pas entendu de cette oreille. Après tout, on est entre anciens. Toi, ancien président de la République française, et moi, ancien président de la Confédération helvétique. Alors Adolf Ogi a mis fin au monologue et au caprice. Il a rappelé l’osmose entre la démocratie directe suisse et son système politique. Bref, il a rappelé que ce qui faisait de ce pays une magnifique exception dans le paysage civique mondial apportait de la sérénité.
Ça fait du bien de savoir qu’il existe encore de vrais patriotes sur le chemin des nationalistes. Le patriotisme, c’est l’amour simple et entier des siens. Tandis que le nationalisme, c’est l’opposition des siens aux autres. Vendredi matin, le président montagnard comme un Parisien l’a clairement démontré au président parisien comme un montagnard.
Stéphane Berney
Rédacteur en chef adjoint
Donc, lorsqu’on vient à Interlaken devant Adolf Ogi, on se tient comme il faut, on essuie ses talonnettes avant d’entrer et on ne pisse pas contre les sapins. Et pourtant Nicolas Sarkozy a fait des caprices. D’accord il parlerait, mais pas de journalistes, pas de questions, pas de photos, pas d’interruptions. Juste sa voix et l’écho des montagnes d’Interlaken. Pourquoi pas, après tout, un caprice est constitutif du potentiel comique d’une star. Seulement voilà, ça s’est gâté un peu plus tard, car Nicolas, ne se sentant plus de joie, a ouvert un large bec et laissé tomber des énormités. En gros, la Suisse pourrait faire mieux politiquement. Et changer de président chaque année, franchement, ce n’est pas sérieux.
Notre formidable Bernois ne l’a pas entendu de cette oreille. Après tout, on est entre anciens. Toi, ancien président de la République française, et moi, ancien président de la Confédération helvétique. Alors Adolf Ogi a mis fin au monologue et au caprice. Il a rappelé l’osmose entre la démocratie directe suisse et son système politique. Bref, il a rappelé que ce qui faisait de ce pays une magnifique exception dans le paysage civique mondial apportait de la sérénité.
Ça fait du bien de savoir qu’il existe encore de vrais patriotes sur le chemin des nationalistes. Le patriotisme, c’est l’amour simple et entier des siens. Tandis que le nationalisme, c’est l’opposition des siens aux autres. Vendredi matin, le président montagnard comme un Parisien l’a clairement démontré au président parisien comme un montagnard.
Stéphane Berney
Rédacteur en chef adjoint
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