Chronique de l’Association des Contribuables de
l’Intercommunalité d’Aubagne
Gabriel Lévy
11 juin 2014
La France paralysée s’attend à un « mercredi noir ».
Mais les contribuables ont-ils à l’esprit, à cet instant, qu’au nom de
l’exercice de la démocratie, ils financent leur propre désarroi ?
Ils financent ainsi les dépenses, d’une part des syndicats,
d’autre part des partis politiques, enfin de la presse.
1- Naguère
un rapport parlementaire, celui de M. Perruchot, a été mis au pilon parce
que non voté, droite et gauche confondues dans un même élan de courage. Pour
mémoire, les cotisations de ceux qui sont en grève ne contribuent que pour 20 %
des ressources nécessaires à leurs actions.
2- « Contribuables
associés » vient de publier une brochure intitulée « l’argent
des partis politiques ». M. Alain Dumait, dans l’incipit de son
éditorial, affirme « Rien ne justifie moralement le financement public
des partis politiques ». En 2012, la part des cotisations des
adhérents représente 16,1 % des ressources du PS, 9,7 % de l’UMP et 8,6 % du
PCF. Connaitre la contribution de leurs élus ne manque pas d’intérêt : 25
% pour le PS, 2,7 % pour l’UMP, 37,5 % pour le PCF. Les contribuables servent à
fabriquer des élus !
3- Les
contribuables ont financé 200 journaux pour la somme de
288 823 413 € en 2013. Apparemment aucun titre ne refuse cette manne.
Certes, l’article 4 de la Constitution Française
dispose : « les partis et les groupements politiques
concourent à
l’expression du suffrage ». Pourtant 83 % des Français s’opposent à
leur financement et le taux d’abstention dans les consultations électorales
atteint 56 à 59 % dans les plus mauvais des cas et 36 % dans le meilleur.
En pratique, un contribuable sur deux est contraint de
payer pour subir les désagréments d’une journée de grève, pour contribuer à la
carrière d’un candidat, pour lire les recensions souvent partisanes des
évènements nationaux ou mondiaux. Bah ! Comme le disait le chansonnier
Jean Amadou des conquêtes féminines : « on leur fait la cour
pendant six mois, et on les cocufie pendant six ans ».
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