Dans un entretien au Figaro, Geoffroy Roux de Bézieux, numéro deux du Medef, affirme que les chefs d'entreprise ne paieront pas moins d'impôts en 2015.
LE FIGARO. - Quel diagnostic faites-vous de la situation économique de la France?
Geoffroy ROUX DE BÉZIEUX. - La croissance a été nulle au premier trimestre et la Banque de France prévoit 0,2% au deuxième. Il faudrait faire 0,7 ou 0,8% au second semestre pour atteindre 1% sur l'année. Autant dire que nous sommes sceptiques sur les prévisions du gouvernement! À part certains secteurs, on est loin de voir l'économie repartir et il y aura des corrections d'ici à la fin de l'année sur les recettes attendues.
Le gouvernement a pourtant estimé que la Commission européenne validait sa stratégie…
Bruxelles ne nous a pas adressé un satisfecit. Il faut être lucide: la France décroche fortement dans une Europe qui redécolle. Si nous
saluons le lancement de certaines réformes, il faut aller plus vite et plus fort car, contrairement à certains pays, la France est toujours sous surveillance renforcée pour déficit excessif.
L'exécutif a réagi: le coût du travail va baisser de 30 milliards…
Le pacte de responsabilité et de solidarité va dans le bon sens. Mais je le répète, il faut aller plus loin vu l'urgence de la situation. Or il y a un écart entre les discours et les actes. D'abord, la baisse de 10 milliards de cotisations en plus des 20 du CICE est brute, puisqu'elle va engendrer environ 20% d'impôts sur les sociétés (IS) en plus. Surtout, la baisse annoncée de la fiscalité des entreprises est une supercherie complète!
Vous exigez une trajectoire des baisses d'impôts. L'aurez-vous?
Si seules les mesures 2015 sont inscrites dans les budgets rectificatifs, alors ce sera un très mauvais signal envoyé aux chefs d'entreprise.
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans le Figaro à paraître mercredi 4 juin et sur le Web, les mobiles et les tablettes pour les abonnés Mon Figaro Digital.
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