Ecrit le 4 juin 2014 à 6:11 par Olivier Bault dans Nouvelles d'Europe
C’était la cinquième fois depuis 2005 que le lobby gay appuyé par l’internationale LGBT financée entre autres par l’ONU, l’Union européenne et George Soros tentait de passer en force au parlement estonien. En mai, le gouvernement estonien a adopté un projet de loi « relatif à la vie commune des couples de même sexe ». Ce projet prévoyait la possibilité pour deux représentants du même sexe de signer un contrat d’union civile devant notaire et d’adopter des enfants qui, comme en France avec la loi Taubira, auraient eu « deux papas » ou « deux mamans ». Cette loi devait entrer en vigueur le 15 janvier 2015 et l’adoption du projet a été saluée par les ambassades des États-Unis, du Canada, de Grande-Bretagne et d’Autriche à Tallinn, capitale de l’Estonie, qui ont à cette occasion fait flotter le drapeau arc-en-ciel du lobby gay.
Mais c’était sans compter avec l’intervention de la Fondation estonienne pour la défense de la famille et des traditions qui a lancé le 19 mai une pétition sur Internet contre le projet de loi et qui avait déjà réussi à récolter plus de 44 000 signatures de citoyens au bout de 24h. La pétition a aussi été
envoyée à des centaines de milliers de foyers dans tout le pays et la réaction des « Estoniens du bas » a été très positive. Outre le succès de la pétition, près de deux cent mille courriers de protestation ont été envoyés aux 101 députés estoniens, ce qui n’est pas mal du tout dans un petit pays de 1,2 million d’habitants. Les membres du parlement de Tallinn se sont rappelé que des élections allaient avoir lieu l’année prochaine et ils ont donc préféré abandonner le projet, du moins pour le moment.
Pourtant les Estoniens ne sont pas parmi les peuples les plus religieux d’Europe : 54 % des habitants affirment n’avoir de lien avec aucune religion, 16,2 %, surtout des russophones, se disent chrétiens orthodoxes, 9,9 % se disent luthériens et 2,2 % se classent dans la catégorie « Autres chrétiens » tandis que 17 % affirment s’adonner à « d’autres pratiques spirituelles ». Comme quoi, l’attachement à la famille traditionnelle n’est pas uniquement une lubie catholique comme voudraient le faire croire les artisans français de l’ingénierie sociale à la mode LGBT.
Le représentant de la Fondation pour la défense de la famille, Varro Vooglaid, a évoqué pour son action la constitution estonienne qui garantit « la protection de l’institution de la famille comme fondement de la préservation de la nation et de la société ». Une institution de la famille qui, conformément au bon sens et à la constitution estonienne, s’appuie sur l’union d’un homme et d’une femme. Dans une interview accordée en anglais à la télévision Internet du site d’information polonais Polonia Christiana, une interview retranscrite ici en anglais par le site américainLifeSiteNews, Varro Vooglaid explique son action et les énormes pressions dont les défenseurs estoniens de la famille font l’objet, notamment du fait de l’implication active de l’International Lesbian, Gay, Bisexual, Trans and Intersex Association (ou ILGA, une fédération d’associations LGBT qui comptait encore parmi ses membres dans les années 80 des associations militant ouvertement pour la légalisation de la pédophilie). L’ILGA est lourdement financée par l’Union européenne : 1 017 055 € reçus en 2012 de la Commission européenne sur un budget annuel de 1,95 M €, le reste ayant été fourni par des subventions du gouvernement néerlandais, par l’Open Society Institute de George Soros et par l’organisation britannique Sigrid Rausing Trust. Car comme le fait remarquer M. Vooglaid, les associations militantes homosexualistes ne bénéficient d’aucun soutien populaire et elles ne peuvent donc compter que sur les subventions qui leur sont accordées par des organisations internationales et des États qui adhèrent à leur idéologie.
Pour imposer le programme d’un lobby extrémiste qui ne défend les intérêts que d’une petite minorité, même si cette petite minorité est largement surreprésentée dans les médias et dans les organisations internationales, on parle de promotion des droits de l’homme. Mais, insiste Varro Vooglaid, juriste de profession, il ne peut être question de droits de l’homme ici puisque la loi estonienne garantit le même droit au mariage à tous sans exception. La constitution ne permet en revanche pas de redéfinir le mariage pour satisfaire les lubies d’une petite minorité. La réaction des Estoniens de base a montré que comme ailleurs en Europe les politiciens et les médias sont largement déconnectés du peuple et qu’ils donnent une image complètement déformée de ce qu’est réellement l’opinion publique.
La difficulté, selon le militant pro-famille estonien, c’est que dans de nombreux pays occidentaux les médias se sont ralliés à l’idéologie homosexualiste et refusent de donner la voix à la majorité. Si les médias cherchent à peindre la question du « mariage » homosexuel comme une question de droits de l’homme et d’égalité, on s’aperçoit avec des actions comme celles de la Fondation estonienne pour la défense de la famille et des traditions (et comme celles de la Manif pour Tousen France) que les gens normaux voient la chose très différemment.
Bien entendu, les organisations LGBT, connues pour leur tolérance et leur respect des opinions divergentes, ont déposé des plaintes contre les auteurs de la pétition auprès de l’office de la protection des consommateurs et à la police pour incitation à la haine. Elles ont aussi comme à leur habitude adressé des lettres virulentes aux employeurs de certains membres de la Fondation, leur enjoignant de renvoyer ces salariés politiquement incorrects. Mais Varro Vooglaid dit ne pas avoir peur des poursuites judiciaires et même les souhaiter pour mettre à nu dans son pays les méthodes totalitaires de l’internationale LGBT.
Sources : Polonia Christiana, LifeSiteNews
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