4 JUIN 2014 par LES4V dans POLITIQUE avec 6 COMMENTAIRES
Dès lors qu’il s’agit des relations entre pays développés et tiers-monde, l’Occident, et principalement la France, sont atteints d’un sentiment de culpabilité qu’entretient une classe intellectuelle et médiatique inspirée par l’idéologie mondialiste et le rejet du passé colonial présenté comme honteux.
Le colonialisme nous rendrait coupables à l’égard des peuples du Sud d’une faute irrémissible. Il nous faudrait, au nom de ces « péchés » historiques, accepter et entretenir sur notre sol des flots de migrants venant de ces pays, y compris lorsqu’ils s’imposent en violant nos frontières et nos lois. Dans cette vision des choses, sont qualifiés de « xénophobes » ceux qui prétendent résister à un déferlement migratoire de plus en plus envahissant et arrogant.
Accueillir des migrants auxquels nous n’avons à proposer que l’assistanat, l’économie parallèle et la délinquance, au nom de la compassion et du rachat de nos fautes présumées, est un faux argument auquel nos compatriotes cèdent trop facilement. L’alibi de la solidarité et de l’aide au tiers-monde ne tient pas : les pays qui voient partir les migrants n’ont rien à y gagner sur le long terme. Le coût social d’un seul immigré africain en France permettrait d’en faire vivre et
travailler utilement plusieurs dizaines chez lui. Aider les tricheurs attirés par le mirage de l’Eldorado français ne fait qu’enfoncer un peu plus leurs pays dans un sous-développement devenu chronique. Le « bon pain blanc », fabriqué avec de la farine de blé d’origine étrangère, acheté avec l’argent des immigrés, a ruiné les producteurs de mil, sorgho, maïs et manioc. Les politiques dites « d’aide alimentaire » aboutissent d’ailleurs aux mêmes conséquences, déstabilisant des économies fragiles et poussant les agriculteurs à émigrer, dans un premier temps dans les mégapoles africaines devenues ingérables, puis en Europe.
Les « transferts de technologie », autre argument souvent invoqué en faveur de l’immigration, sont de très faible amplitude, car les retours au pays sont de plus en plus exceptionnels et les savoir-faire acquis en France trouvent rarement un débouché en Afrique. Un éboueur parisien aura du mal à exercer ses talents dans la vallée du fleuve Sénégal, où, par contre, l’agriculture manque désormais de bras et surtout de débouchés rentables. L’immigration des cadres (dite à tort immigration « choisie », alors qu’elle n’est pas mieux maîtrisée que l’autre) est tout aussi pernicieuse, car elle prive l’Afrique de l’élite professionnelle dont elle aurait besoin pour enfin sortir de l’ornière.
L’immigration, conséquence d’une décolonisation ratée et du sous-développement qui en est résulté, ne saurait en constituer le remède. Ce n’est pas en encourageant les comportements de fuite que nous contribuerons au développement des pays du Sud.
Les intellectuels, politiques, magistrats, gens d’Église, de médias, de lettres et du spectacle, belles âmes en quête de valorisation personnelle ou électorale, qui jouent de la corde sensible pour instrumentaliser la pitié des Français, se trompent ou nous trompent. Nous n’avons aucune leçon de générosité à recevoir de ces apprentis sorciers, idéologues aux idées larges et à l’entendement étroit, toujours prêts à dénigrer la France, son identité et ses valeurs.
Robert Schilling
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