Jérôme Sainte-Marie : Le mécontentement à l'égard de François Hollande n'est pas surprenant en lui-même dans la mesure ou tous les derniers présidents ont connu une période d'impopularité. La nouveauté, c'est la rapidité de sa chute et le côté massif de cette impopularité. Il apparaît que le fait d'être à la tête de l’État en période de crise est désormais promesse d'impopularité. L’État-providence né de la Libération ne peut plus tenir les promesses sociales et catégorielles qu'il avait fait durant cette période. Aujourd'hui, c'est donc la coalition de toutes les demandes hétérogènes à l'égard de l’État social qui nourrit les mécontentement, et non pas la recherche d'un projet alternatif. L'accumulation de frustrations est statistique, mais ne s'incarne pas dans une alternative politique, comme le montre l'impopularité des principaux leaders de l'opposition et la répartition de celle-ci en trois segments : à la gauche du PS, à sa droite, et à l'extrême droite.
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