Critiquer la gauche socialiste

mercredi 13 novembre 2013  Publié par Le Parisien Liberal

Les opposants à Hollande dans leur ensemble sont confrontés à un propos que les libéraux connaissent bien depuis des années : la France, tu l'aimes ou tu la quitte (1). 

En effet, les libéraux se voient souvent rétorquer à leurs critiques du fonctionnement de la France, au niveau étatique, que s'ils ne sont pas contents, ils n'ont qu'à partir. 

Or, avez vous remarqué comme le pouvoir actuel qualifie ses opposants d'anti-républicains, voire d'anti-français, et de factieux ?

Comment en sommes nous allé arrivés la ? C'est très simple : les anti-socialistes font trois erreurs : 

• l'amalgame entre France, nation, état et république
• l'acceptation du concept de valeurs républicaines
• la constatation, sans réaction, de la confiscation du concept de "république" par la gauche socialiste et communiste

Or, la France, la nation, l'état et la république sont quatre notions qui n'ont rien à voir. Déjà, du point
de vue de l'héritage historique, la France en tant que pays doit bien plus à 7 ou 800 ans de monarchie et de chrétienté (avec tout ce que cela a eu de positif et de négatif) qu'aux républiques. D'ailleurs, même la Veme République est souvent qualifiée de monarchiste, surtout si on tient compte que cette déviance qu'est l'élection du Président de la république au suffrage universel direct (2). 

Ensuite, qu'est ce que veut dire le fait de laisser sous entendre que le corpus de valeurs républicaines (à définir) maintient la France dans le camp du bien depuis 1918 ? Que la Belgique, le Royaume Uni ou l'Espagne sont des dictatures ? 

Personne ne sait ce qu'est un parti républicain (au sens PS du terme) ou ce que sont les valeurs républicaines (3).
Par contre, rappelons-nous simplement du fait que :

• les principales critiques anti-PS proviennent de la gauche (4), en ce moment, pas du centre et de la droite
• le PS a bien peu de leçons à donner, sur le plan de la morale (5) comme sur celui du droit (6) ou des valeurs (7).

Simplement, ce qui va se passer maintenant, c'est un déluge de lois et de décrets qui vont brimer la liberté d'expression (8). Le jour où il sera devenu criminel de critiquer Hollande et Ayrault, il sera trop tard. Ce jour est plus proche de nous que nous le croyons : personne n'a réagi aux arrestations préventives qui, selon l'extrême droite, sont survenues sur les Champs Elysées le 11 novembre. Or, la République, théoriquement, c'est ça aussi : accorder les mêmes droits à tous, y compris aux opposants au régime.

Dans cet univers d'anti libéralisme forcené et d'idolatrie du régime républicain et socialiste, il demeure quand même une grande fenêtre ouverte sur un ciel bleu : Internet. Que Hollande et Ayrault ne comprennent pas la nature des révoltes 2.0, selon l'Opinion, est finalement réjouissant. 

C'est Contrepoint qui le disait il y a quelques semaines (9) : les révoltes ne sont pas prêtes de s'éteindre. C'est la que la nouvelle Res-Publica a choisi de se développer : sur la nouvelle agora, puisque les partis politiques bipolarisés UMPS et les deux Fronts, la presse, les syndicats et autres corps intermédiaires issus de 1945 sont tous moribonds. 

(1) Le Parisien Libéral La France, tu l'aimes ou tu la quittes ? 10 octobre 2010

(2) Le Point Hervé Morin : "L'élection du président au suffrage universel ? Une gangrène de la démocratie !" 5 novembre 2013
(3) Le Parisien Libéral Mr Assouline, le pacte républicain était mort depuis longtemps 9 septembre 2013
(4) Le Monde Anne Hidalgo (PS) se prononce pour un remaniement ministériel 10 novembre 2013
(5) L'Express Le sénateur-maire PS de Clamart Philippe Kaltenbach mis en examen 2 août 2013
(6) Le Monde Condamnée à un an de prison ferme, la députée PS Sylvie Andrieux fait appel 22 mai 2013
(7) Change.org Bertrand Delanoë: Limoger Yacine Chaouat, adjoint au maire du 19ème arrondissement
(8) Breizh Info Après le Gwen Ha Du, le bonnet rouge interdit à Paris par le gouvernement PS ? 12 novembre 2013
(9) Contrepoints Révoltes, jusqu’où iront-elles ?