Dit par par un homme qui a dit tout et n'importe quoi dans le passé, ça n'a que plus de saveur.
Ainsi, Jean-François Kahn titre-t-il son article :
« Pourquoi et comment il faut dégager Hollande (par le haut) ?
». Après s’être livré aux louanges convenues sur ses qualités personnelles, il
conclut : « il est inapproprié à la situation. A cette situation
qui, hier, assommait le pays, le taraude aujourd'hui et risque de l'enflammer
demain. Or, cette inadéquation est devenue un problème. Disons-le même
plus franchement : c'est devenu LE problème ».
Sa solution ? Celle que nous proposions il y a peu,
sous le titre de « Vive la cohabitation ! » : l’application
stricte de l’article 20 de la constitution, soit un premier ministre et un
gouvernement responsables devant la représentation nationale. Avec la
constitution de la V° République, on avait promis aux Français la stabilité,
ils ont fini par avoir le joug.
Malheureusement, nos concitoyens se délectent de la
compétition permanente de ceux qui souhaitent diriger notre « monarchie
républicaine » et l’attisent. Pourtant, tout se joue sans eux. Ils ne sont
que les spectateurs des cabots de la politique.
Désirent-ils le « changement » (91 % des
sondés) ? On leur servira un remaniement du gouvernement en y introduisant
ce qu’ils appellent des ténors de la politique, des routiers. Quoi ? Les
faillis des 35 heures, les prodigues de la ville de Paris, les chantres de la
« bravitude » ? Quarante ans sur scène, et toujours oublieux des
tomates reçues.
Pour donner la
répartie à ces histrions, on nous propose – parmi d’autres - un vieux cru
bordelais mais qui était déjà mauvais lors de sa mise en bouteille. N’y voyez
aucun lien, mais nous ne résisterons pas au désir de vous faire partager ce
dialogue imaginaire lu dans le Figaro du 5 décembre au sujet de la rentrée
politique : « J’en suis déjà à mon cinquième
groupe ! – Bravo ! Vous êtes artiste ? – Non, je suis
radical. » Un siècle plus tard, Jean-Louis Borloo, président du Parti
Radical, et François Bayrou ont annoncé, via Twitter, qu’après plus de onze ans
de séparation leurs formations envisagent de se regrouper. Comme le poète, le radicalisme
pourra dire : « Vienne la nuit sonne l’heure, les jours s’en vont
je demeure ». Inoxydable !
…
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