Par le PLD
Le président
de la Commission européenne,
José-Manuel Barroso, a attaqué avant-hier l'Allemagne sur son excédent courant
supérieur à 6%. Comme ses nouvelles attributions le lui
permettent, il a indiqué lancer
une procédure pouvant amener une sanction pécuniaire de 0,1% du PIB.
L'Allemagne enregistre
de bons résultats économiques. Son taux de chômage, même s'il est meilleur que
le nôtre, n'est pas exceptionnellement bas, à 5,2 %. Pourquoi s'en prendre à
ceux qui gèrent sainement leur économie ? Ceci étonne d'autant plus que M. Barroso trouve le projet de
budget présenté par la France "globalement satisfaisant"
: progression des dépenses publiques de 20 milliards d'euros (1199 Md€ de
dépenses prévues pour 2014 contre 1180 Md€ en 2013) et hausse des prélèvements
obligatoires de 25 Md€ (976 contre 951 Md€). Malgré ces chiffres accablants,
aucune réforme
d'envergure n'a lieu. La Commission européenne voit le monde à
l'envers.
Les perspectives
démographiques allemandes (taux de natalité de 1,3 enfant par femme,
contre
1,9 en France) justifient
largement un excédent courant, d'autant qu'il repose pour trois quarts sur des exportations
hors de l'Union européenne. Pour se préparer au coût massif à
venir d'une société de retraités (pension et assurance maladie), il est normal
que l'Allemagne joue les fourmis sur la période 1990-2020. "L'hiver sera rude".
D'ailleurs, si l'épargne
et l'investissement productif n'étaient pas aussi réprimés en France, un
excédent courant y serait également constaté, comme dans
le reste de l'Europe, pour parer au déclin démographique comparé à l'Amérique
du Nord et aux pays émergents.
La Commission se
trompe de cible en décourageant une gestion saine du présent, d'autant que les
Etats n'ont qu'un faible contrôle à court terme de leur balance commerciale.
Elle devrait plutôt tourner ses yeux vers les pays qui laissent filer l'endettement à un niveau tel
qu'aucune reprise économique réaliste ne permettra de le résorber.
A rebours de cette tendance, le PLD exige pour notre pays un retour accéléré à l'orthodoxie
budgétaire par un recentrage de l'Etat sur ses missions régaliennes.
Nous appelons notamment à une baisse
considérable de la fiscalité sur l'entreprise et le succès, et
une baisse encore
plus importante des dépenses publiques à raison d'un euro de
baisse de la fiscalité pour deux euros de baisse des dépenses.
Au siège du PLD, le 15/11/2013
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