"[...]
Quand le ministre de l'éducation nationale déclare « qu'il faut arracher
l'élève à tous les déterminismes, familial, ethnique, social », quand il
concocte une charte de la laïcité obligatoire, est-il dans son rôle ?
Il est dans le rôle parfait d'un idéologue un
peu daté, persuadé que l'état peut et doit éduquer les enfants à la place des
parents et en faire un bataillon de petits soldats à son service et à sa solde.
Il ne faut pas hésiter à le dire : c'est du fascisme. Ce n'est pas parce que Monsieur Peillon
parle au nom des Lumières qu'il peut tout se permettre. Arracher l'enfant à
l'influence de sa famille pour le mettre sous influence étatique, c'est
meurtrier de toute façon, quelle que soit l'idéologie au nom de laquelle on le
fait. Devant cela, nous
n'avons plus qu'à entrer en dissidence. [...]
Les parents sont souvent
absents en raison de cette idéologie de la toute-puissance républicaine qui
prend les parents pour des demeurés auxquels il
faudrait arracher les enfants pour que ceux-ci deviennent enfin
modernes... L'idéologie
républicaine est une pensée de la défiance : elle prend la majorité des
citoyens pour des imbéciles et confère tout pouvoir à un petit groupe de
sachants (c'est le « fer de lance » de Lénine) dont les professeurs
laïcs. Ce serait une grande victoire d'entrer dans une pensée de la confiance
(qui correspond, soit dit en passant, à notre culture chrétienne originelle et
à la pensée démocratique en général), et de faire en sorte que les enseignants
et les parents travaillent le plus possible ensemble."
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