L’inversion de la courbe du chômage ? Manquée.
La baisse des dépenses publiques ? Ebauchée.
La grande remise à plat de la fiscalité ? Dégonflée.
Le pouvoir d’achat ? Dévalué.
La compétitivité ? Dégradée.
La transition énergétique ? Repoussée.
L’école préservée et les rythmes scolaires réformés ? Planté.
Le couple franco-allemand ? Etiolé.
Le rôle international de la France et la note du pays ? Déclassés.
Le gouvernement rassemblé, la majorité ordonnée, les couacs évités ? Raté.
La séparation vie privée- vie publique du président ? Piétinée.
La France apaisée ? Rêvée.
La confiance de l’opinion ? Effondrée.
En moins de deux ans, François Hollande est revenu sur la plupart de ses promesses de campagne ou a perdu la quasi-totalité de ses paris. Déjà sanctionné par les Français pour son action publique comme aucun de ses prédécesseurs ne l’avait été, le voici tourné en dérision pour son comportement privé et ses jeux de la rue du Cirque. Certes, la situation économique générale est difficile et la langueur de l’Europe pèse lourd. Mais à part sur le Mali, il se dégage du parcours présidentiel depuis vingt mois un tel sentiment d’indécision, d’atermoiements, un tel refus apparent d’assumer une politique tranchée et claire qu’on ne peut s’étonner de l’effondrement de la crédibilité du chef de l’Etat.
Or sans crédibilité pas de confiance. Et sans confiance, pas de relance : pas de consommation des ménages, d’investissement des entreprises, d’embauches des patrons. Sans confiance, pas de majorité rassemblée, encore moins d’opinion rassurée et mobilisée. Rudes défis pour une seule conférence de presse.
Nicolas Beytout
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