Nous avons franchi la date fatidique du 31 décembre 2013 et François Hollande a donc perdu son « pari », comme disent les journalistes : il n’a pas inversé la courbe du chômage.
Bien au contraire, en novembre, le nombre de demandeurs d’emploi a augmenté assez nettement (17 800 selon les calculs du gouvernement et sans doute beaucoup plus en réalité).
Autrement dit, la baisse en trompe-l’œil que nous avions observée en octobre a fait long feu. En réalité, d’ailleurs, le nombre de chômeurs a augmenté en octobre, mais, en n’évoquant qu’une catégorie de chômeurs, le gouvernement a réussi à faire avaler aux médias peu regardants que le nombre de chômeurs avait baissé de 20 500.
Je vous avoue que je pensais, pour ma part, qu’il y aurait bel et bien une inversion de la courbe du chômage. Oh,
certes, une inversion factice, mais une inversion tout de même, susceptible de déclencher les tonnerres d’applaudissement de la presse aux ordres, des syndicats prétendument représentatifs et des politiciens du sérail.
Je pensais que François Hollande avait la certitude qu’il y aurait suffisamment d’embauches en contrats bidons payés par l’argent public pour annoncer à grands cris son triomphe. Même cette hypothèse était optimiste. La réalité, c’est que, malgré les embauches massives de fonctionnaires et de contrats bidons, Hollande ne peut plus faire illusion.
Pourtant, il a eu l’incroyable culot de communiquer sur le fait que les chiffres de novembre « ne modifiaient pas la tendance ». Tendance qui, naturellement, conduisait logiquement au plein-emploi !
Pour que nul n’en ignore, le président ajoute : « L’inversion de la courbe du chômage, sur laquelle je me suis engagé, est bien amorcée. » Les chômeurs apprécieront ! Les entrepreneurs aussi, qui croulent sous les charges, et ne peuvent embaucher les collaborateurs dont ils auraient besoin. En attendant de mettre la clé sous la porte, pour cause de « choc de compétitivité » à l’envers.
« Nos » oligarques vivent tellement dans leur bulle qu’ils ignorent tout de la réalité vécue par les Français. Et qu’ils ignorent tout du plus simple bon sens. Car, en poursuivant la lecture de cet édifiant communiqué, on apprend que, selon M. Normal, une croissance ralentie du nombre de chômeurs… constitue une baisse du chômage !
Avec une telle maîtrise de l’économie par les « élites », on est surpris qu’il reste des Français non-chômeurs
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