Ainsi, refuser que le droit de l'enfant soit amputé d'un père ou d'une mère, refuser que le
ventre des femmes serve moyennant finances à cette amputation même, refuser que soit confondu rôle social et identité sexuelle, refuser que l'adulte ne soit plus un médiateur entre l'enfant et sa conscience en formation, entre les enfants aussi lorsqu'ils jouent, mais un inquisiteur qui s'immisce jusque dans l'intimité des pensées, de tels refus seront perçus comme étant "réactionnaires" pour ne pas dire plus alors que ces refus fondent précisément la spécificité du Genre Humain dans sa liberté et l'affinement, pluriel, de son développement.
Qui émet une telle mise à l'Index ? Ceux là mêmes qui, lassés d'observer que le communisme n'a pas pu mettre à bas la liberté l'égalité la fraternité, ont décidé de les détruire dans leurs bases : au sein même des individus, dans leur intimité (niée) c'est ce que j'ai appelé le "néo-léninisme". Autrement dit, déjà, un nihilisme au sens d'accuser la raison, les institutions, la langue, les notions d'identité, de nation, de liberté aussi, comme étant les sources mêmes, elles-mêmes, de la "domination" c'est-à-dire d'une centralité, celle regroupant des "normes" (lois), des "valeurs"(vertus).
Puis, il s'agit de détruire tout cela non pas pour en tester la solidité comme a pu le faire Nietzsche, mais pour aller "plus loin que lui", aller "plus loin que le nihilisme" dit Maurice Blanchot, le maître des Foucault, Derrida, Deleuze, Bataille (dont se réclament les théoriciens actuels du "trouble dans le genre" tel un/e Judith Butler) ; eux-mêmes maîtres ou mentors, des Finkielkrault, Gluksmann, BHL; d'où l'impossibilité pour ces derniers de les "tuer" comme "Père".
Pourquoi détruire ainsi ? Pour la raison suivante esquissée plus haut (et aussi dans trois de mes livres (Éthique et épistémologie du nihilisme, Le nihilisme français contemporain, La philosophie cannibale) : le communisme n'a pas pu mettre à bas la liberté "bourgeoise" par le haut, il faut donc la détruire par le "bas", dans les pensées mêmes, les sentiments, en semant le doute pour le doute et non pas le doute critique puisque celui-ci réforme "le" Système alors qu'il s'agit, dans le jargon rude d'aujourd'hui de lui faire un bras d'honneur, (en face on fera une "quenelle" mais c'est, presque, la même chose).
Il faut détruire non pas pour détruire seulement (nihilisme) mais détruire pour empêcher que l'énergie du vivre se concentre se capitalise, profite du monde ; il faut au contraire que cette énergie se dissipe, se dilapide, se perde dans des errances infinies, indéfinies, des formes du même nom, non, diff-errance, différance, non sens, sans sens, cent sens : vous avez alors le "i" des LGBTI (les LGBT se sont "up datés" vous ne le saviez pas ?). Et si vous voulez être à la pointe il faudra parler de LGBTIQ, le "Q" pour "queer", parce qu'il s'agit de refuser l'identité, cet enfermement, il s'agit d'être dans le "ni-ni" si cher à Derrida (tout comme le "a" d'anarchie qu'il met à la place du "e" de différence, et il fait alors "différance"…). Le tout en le niant, bien sûr.
Voilà la force de ce courant : il faudra nier absolument, oublier, refuser la contradiction ; ainsi l'on parlera de "rumeur", de "délire", de "fantasmes" s'agissant de l'enseignement de la théorie du genre dès la maternelle alors qu'il s'agit bien entendu d'une ruse pour cet ultra nihilisme dont la stratégie est d'avancer masqué ou d'utiliser des idiots utiles ou encore des méthodes dépassées par l'évolution sociale : l'on enfoncera par exemple des portes ouvertes en dénonçant le fait que les garçons ne fassent pas la cuisine (alors qu'ils existent nombre de "chefs" en restauration). Et, sous le prétexte de se battre pour une évolution des rôles (ce qui se fait depuis longtemps déjà) l'on y insérera l'idée fallacieuse que même l'identité sexuelle dite "hétéro" sera "construite" alors qu'il s'agit plutôt de son comportement et non pas de l'inclination elle-même : autrement dit, ce qui est "construit" c'est la manière de se comporter avec une femme et non pas le fait même de désirer une femme. Or, dans le nihilisme actuel, le fait même de désirer, seulement, une femme, EST "réactionnaire".
Il "faut", c'est une obligation (à l'instar d'une sentence religieuse) désirer aussi un (non) homme, un ni-ni, bref un "i", un "Q", dans tous ces états, voilà où en est ce courant issu de la dégénérescence conjointe du marxisme, de l'existentialisme sartrien, du néo pré-marxisme bourdieusien ; au sens par exemple où avec Bourdieu et Cie l'on régresse de Marx au matérialisme mécaniste, celui d'un Helvétius réduisant la matière à un mécanisme déterminé ; exit donc la dialectique, le dépassement des contradictions, puisqu'il n'y a plus de contradictions, que des parallèles, des "variétés", des mixtes d'humains, de machines, body art pour le moment cyborg bientôt, hommes-machines fabriqués sur les tapis du néo-eugénisme chic qui veut arriver à ses fins malgré ses errements totalitaires soviétiques et nazis.
La France nihiliste, néo-léniniste, la France totalitaire, du moins celles et ceux qui le sont (tout en le niant) doit montrer du doigt, amalgamer, tous ceux qui refusent cette implosion exigée en les cataloguant de "réactionnaires" ; le tout "au nom de la République" qui a remplacé dans leur bouche le mot "communisme" ; mais il ne faut pas s'y tromper : "la politique c'est la guerre continuée par d'autres moyens" disait Foucault à la suite de Lénine. Nous y sommes. Les camps se dessinent peu à peu. Le journal "Le Monde" a tout simplement choisi le camp de l'hyper nihilisme, celui de la mort programmée dont il se fait la feuille nécrologique.
Lucien SA Oulahbib 1/2/2014
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