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Coutumier des « coups de gueule », comme il le dit lui-même, Arnaud Montebourg a encore effectué une sortie très remarquée vendredi soir lors de la cérémonie des vœux de la Fédération française des télécoms (FFT). Il ne s'en est pas pris directement à Free, son habituelle bête noire, dont les dirigeants étaient absents (Free n'est pas membre de la FFT), même s'il les a enjoint de négocier au plus vite la fin du contrat d'itinérance avec Orange. Le ministre du Redressement productif a concentré ses attaques, violentes, sur les excès de la concurrence et les régulateurs concernés, le gendarme des télécoms, l'Arcep, et l'Autorité de la concurrence.
« Remettre à sa place » le gendarme des télécoms
Evoquant la nécessite de procéder au bon « ordonnancement du secteur », récusant le terme de « régulation que je goûte peu », Arnaud Montebourg a déclaré que « ce ne sont pas aux autorités indépendantes de dire ce qui est bon dans le secteur des télécoms », mais à l'Etat, du fait de sa
« légitimité démocratique. » Le ministre a prévenu que « pour cette raison, le gouvernement entend réformer l'Arcep, réduire ses pouvoirs, la remettre à sa place. » Absent, le président de l'Arcep, Jean-Ludovic Silicani, dont le mandat expire dans un an, a dû apprécier.
Quelques jours plus tôt, la ministre déléguée à l'Economie numérique, Fleur Pellerin, avait déclaré au contraire lors des vœux de l'Arcep qu'une loi allait prochainement renforcer le pouvoir de sanction du gendarme, notamment la possibilité de mettre en demeure et de sanctionner par anticipation le non-respect des obligations de couverture des opérateurs. Fleur Pellerin avait toutefois évoqué aussi le retour de « l'Etat stratège » qui interviendrait dans la préparation des appels d'offres sur les fréquences, qui comporteront à l'avenir des obligations en matière d'emploi et d'investissement. L'ex-ministre Eric Besson du
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